Il grêle !.

Voir aussi notre page :

Les inondations dans notre département

(Hautes-Pyrénées)

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Quand on parle de catastrophes naturelles dans les Hautes-Pyrénées, on pense tout de suite aux tremblements de terre ou aux avalanches, mais un peu moins aux inondations. Pourtant les crues de nos rivières peuvent être dévastatrices. La plus forte inondation connue est celle du 1er juillet 1678 qu'on qualifia de déluge général, mais celles de 1875, 1897 et 2013 furent aussi très spectaculaires. Tous nos cours d'eau sont concernés (Adour, Echez, Neste, Gave, Garonne, Arros...). Les images des inondations de Lourdes en octobre 2012, ainsi que celles des vallées des Gaves (Barèges, Luz, Pierrefitte, Lourdes…) en juin 2013 ont fait le tour du monde avec l’appui des nouvelles technologies (internet, satellites, images en HD...) et même si ces inondations ont choqué, elles ne sont qu’une parmi d’autres (tous les 30-40 ans environ pour Lourdes). Nous vous présentons ci-dessous un historique des crues de nos cours d’eau de 1875 à 2014. Pour les crues dévastatrices de montagne, deux mois reviennent souvent : JUIN et SEPTEMBRE-OCTOBRE. Pour les crues lentes de plaine, c’est plutôt DÉCEMBRE, JANVIER et FÉVRIER. Page un peu longue à charger (nombreuses photos). Merci de patienter.

3 juillet 1897

En 1897, rebelote et ce coup-ci, c'est le pont du chemin de fer qui s'écroule à Tarbes.

22 juillet 1925

à Luchon en Haute-Garonne

2 février 1952

Les inondations à Maubourguet. C'est une lente inondation de plaine contrairement aux crues torrentielles vers la montagne.

En 1875 et 1897, l'Adour et l'Echez auraient fusionné à Maubourguet sans le remblai de la nouvelle voie ferrée.

15 août 1953

Crue torrentielle à Ancizan.

Voici ce qu'on peut lire dans les archives de la Mairie de Loucrup.

7 novembre 1982

Crue de la Neste

Salle des fêtes de Saint-Lary

Pont détruit à Bazus-Aure

Les pluies ont fait d'importants dégâts également en Andorre le même jour.

18 juin 1988

Moins graves, les débordements du canal de l'Alaric à Ordizan :

12 février 2009

Les inondations dans le Marquisat (crue de l'Echez), articles parus dans la Nouvelle République :

Que reste-t-il de ces inondations ?

Quelques souvenirs de l'inondation de 1875 :

Une émouvante sculpture appelée « L'inondation » a été installée à Tarbes en 1901 (d'abord Place Verdun, puis Courte-Boule).

A Bagnères et à Montgaillard, deux ponts portent la marque de la crue 1875 :

Pont de la voie ferrée à Bagnères.

Le très solide « Pont du Diable » à Montgaillard.

La ville de Tarbes informe très bien ses habitants (lu dans le magazine de la Mairie de sept. 2009) :

On y apprend que des habitations sont construites dans des zones inondables : ici une villa réhaussée de 1 mètre par souci de protection.

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Le pont de Tarbes sur l’Adour porte les marques de l'inondation de 1875 et de celle de 1897.

29 octobre 1913

à Arreau

Journal suisse « Le Confédéré »

Vous possédez des photos de crues (même récentes) dans notre département ? Partagez-les avec nous. Nous les ajouterons sur cette page.

Vos photos

20 octobre 2012

Des images de la Grotte inondée qui ont fait le tour du monde. Pourtant ce ne fut pas la plus grand crue du Gave de Pau (la plus forte ayant eu lieu en 1937). D’autres communes furent touchées, comme Cauterets. Il y eut également une crue de la Neste (Louron, Aure).

Que faire pour éviter les débordements du Gave de Pau ? Malheureusement pas grand chose. La seule solution serait d’élargir le lit du Gave, mais dans une ville déjà urbanisée, c’est chose impossible. Une prévention accrue (digues, nettoyages) peut diminuer les risques mais pas les empêcher. Une information rapide des riverains et des hôteliers aurait pu permettre de sauver quelques immeubles, notamment en bouchant le devant des portes, mais tout va tellement vite dans ces cas-là...

La ville de Lourdes et le C-Prim (responsable Jérôme Souchard) ont organisé une exposition photo très intéressante sur les débordements du Gave de Pau en octobre 2012 ; finement intitulée : « On n’a jamais vu ça ? ». Ironie de l’histoire, cette exposition a eu lieu une semaine avant les inondations de Lourdes 2012...

Le pont de Tarbes sur l’Echez porte également la marque de la crue de 1875. Ce pont est situé derrière la rue Cognac à Tarbes et sert pour le passage du train au-dessus de l’Echez.. Merci à M. Francis Guérin pour cette information.

20 janvier 2013

Les inondations de janvier 2013.

De nombreux cours d’eau débordent suite à de fortes pluies : Adour, Echez, Arros, Baïse... Voir notre page spéciale ci-dessous :

Les jardins de Solazur à Tarbes.

12 juin 2010

Cette inondation à Bagnères, route de Salut, provient de la crue d’un petit cours d’eau qui prend sa source aux anciens thermes de Salut et qui descend tout le long du vallon : l’Aygue-Tébio. Cela nous rappelle un désastre plus important ayant eu lieu au même endroit en 1911.

Vu la précipitation de ce torrent, rien n’a pu être épargné, l’autel de la chapelle s’effondra sous la boue. Aux thermes du Grand Pré, des pompes ont travaillé une partie de la nuit, pour épuiser l’eau qui avait envahi les cabines en contrebas de la rue. Tout ceci n’a pas arrangé l’ancien hôpital-hospice civil, déjà tout lézardé, le spectacle est inoubliable de tout ce que le passage de ce fléau a laissé de dévastation, ceci en une heure. Triste début de saison ! A Médous, une grange s’est effondrée sous le poids de l’eau, deux veaux sont morts. »

Journal du 11 juin 1911 : « La série désolante des orages et des trombes d’eau continue. L’après-midi de vendredi dernier a amené de véritables ravages dans notre cher Bagnères. Après une averse très violente, telle que l’on n’a pas souvenance d’en avoir eu une de pareille, un véritable torrent d’eau bourbeuse, descendant avec violence du fond de Salut par les allées Maintenon, a envahi et inondé certains quartiers de Bagnères. C’est certainement le débordement de cette mystérieuse « Hount de May », réserve d’eau immense qui se trouverait sous la montagne de Salut, qui est la cause de ce véritable ravage. Combien de dégâts provoqués par cette inondation subite ? Le bas du quartier du Pouey totalement sous les eaux, à Tivoli, tout le rez-de-chaussée est recouvert d’un mètre d’eau. A la Peyrie, quatre dames qui se trouvaient sous un mètre d’eau à la buvette, n’ont dû leur salut qu’à l’intervention de quatre courageux sauveteurs qui leur ont permis, ainsi que le personnel de la buvette, de chercher refuge sur la terrasse voisine. A l’hospice Saint-Frai, 1,50 m d’eau a envahi tout le bas de l’immeuble où les pauvres vieillards étaient affolés.

Retrouvez de nombreuses photos sur le site Centre Pyrénéen des Risques Majeurs (C-PRIM) ; lien ci-contre :

Lien.

18 juin 2013

Catastrophe de grande ampleur sur notre département et sur les départements voisins (Saint-Béat, Nay, …). De nombreuses familles ont vu une vie entière d’efforts anéantie en quelques heures. Les causes, on les connaît : beaucoup de neige accumulée sur nos sommets, des barrages et des nappes phréatiques pleins à craquer, des pluies diluviennes associées aux températures printanières ont donné le résultat que l’on sait. Des grosses communes dévastées le long du Gave : Barèges, Luz-Saint-Sauveur, Cauterets, Pierrefitte-Nestalas, Lourdes, Saint-Pé-de-Bigorre,  sans oublier de nombreuses petites communes : Viey, Esterre, Sers, Lau-Balagnas, Beaucens, Adast, Agos-Vidalos… La Neste a également fait des dégâts (Saint-Laurent-de-Neste, Lortet…). De par sa force et ses dégâts, cette crue est à rapprocher de celle de 1897.

Paul Rost nous signale : « Cette borne, témoin de la crue de 1875 est située dans le ballast de l'ex voie ferrée (Voie Verte des Gaves actuelle) au bord d'un ponceau qui évacue l'eau s'écoulant des roches humides du Maou Pas, entre Geu et Bôo Silhen. Lors de la crue de juin 2013 ce niveau a dû être atteint (heure tardive, pas de photo) par le Gave qui a couvert les berges de détritus de décharge, de sable et de poissons morts emportés des piscicultures sur une bien plus grande étendue qu'en octobre 2012. »

En 2000, à l’âge de 88 ans, M. Gérard Riffarth avait raconté ses souvenirs dans le journal local La Dépêche : Gérard se souvient aussi de son mariage, le 23-octobre 1937 : « La coutume était de porter le bouquet de la mariée à la Grotte, à Lourdes. Quand on a voulu y aller, il pleuvait à verse et le temps s'était rafraîchi ; il faisait très froid et il avait neigé partout autour. Avec ma femme, nous avions choisi d'aller passer quelques jours à Saint-Savin : il a été impossible d'en redescendre tellement il y avait de neige. Quelques jours plus tard, le temps s'est radouci et toute cette neige a fondu. Toute la ville basse de Lourdes a été inondée. La grotte et l'hôtel de la Grotte étaient submergés. Ça a duré deux ou trois jours. De mémoire d'homme, on n'avait jamais vu ça. On ne l'a pas revu non plus. » - Voir de multiples photos sur ce lien.

Les inondations de juin 2013.

25 janvier 2014

Les inondations de janvier 2014.

Encore des débordements suite à de fortes pluies : Tarbes, Pujo, Vic, Caixon, Larreule, Nouilhan, etc… Voir notre page spéciale ci-dessous :

Le canal du moulin déborde à Pujo.

Les inondations de juillet 1897.

13 juin 2014

Les inondations de juin 2014.

Un orage extrêmement violent et localisé a fait déborder des ruisseaux qui forment habituellement un petit filet d’eau. Nul doute que des communes comme Montgaillard, Orincles, Astugue, Germs-sur-l’Oussouet ou encore Les Angles se rappelleront longtemps de ce sinistre vendredi 13.

26 février 2015

Les pluies de février 2015.

Enormément d’eau est tombée sur notre département pendant une semaine. Résultat : des chutes record de neige en montagne, des routes coupées par risque d’avalanche, des coulées de boue, et quelques débordements de cours d’eau. Heureusement, pas de victimes. Cela rappelle un peu la catastrophe d’Ouzous le 17 décembre 1906 où une coulée avait fait neuf morts.

Route coupée à Gazost par une coulée de boue.

Les inondations de juin 1875.

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous découvrirez d’autres photos :

1903

Cette photo s’intitule « Campan, une villa en 1903 ». Il s’agit donc d’une crue de l’Adour dont nous ne savons pratiquement rien pour l’instant. Merci de nous renseigner (loucrup@orange.fr).

26 novembre 2015

La montée de l'Adour.

L’Adour a énormément grossi. Il est sorti de son lit à plusieurs endroits suite à de fortes précipitations. Et encore heureux qu’il ait fait froid en montagne, du coup l’énorme masse de neige est restée sur la montagne et n’est pas venue grossir le fleuve. Merci à Daniel Mur pour le reportage photo.

Le caminadour a les pieds dans l’eau (vu du Pont de la Marne).

A Lourdes, le Pont Vieux porte trois plaques afin qu’on puisse se rappeler des hauteurs atteintes en 1875, 1937 et 2013.

L’histoire a retenu quelques dates d’inondations marquantes dans les Hautes-Pyrénées, mais sans images :

1er juillet  1678 : terrible inondation de Tarbes (eau jusqu’au premier étage des maisons) et de l’ensemble de la Bigorre, déluge général.

Septembre 1751 : une grande crue a emporté le pont de Pescadère, entre Pierrefitte et Luz, qui venait d’être construit en 1738.

4 juin 1762 : Avalanches sur le lac d’Oncet qui déborde : ses eaux ravagent Barèges.

20 juin et 18 décembre 1765 : Deux crues endommagèrent fortement la route entre Barèges et Luz.

1770 : grosse inondation qui « ravagea les Vallées et répandit la désolation dans la Plaine ».

17 septembre 1772 : immenses dégâts à Arbéost et Ferrières.

25 septembre 1787 : débordement des Gaves qui « rongeant les chemins et emportant les ponts, désolèrent nos Vallées ».

5 septembre 1788 : les ponts de Pescadère et de la Hiéladère, entre Pierrefitte et Luz, furent emportés.

1827 : Le pont en pierre de Lau-Balagnas, qu’on venait à peine de construire, fut emporté. L’ancien pont, un peu plus loin, a résisté.

6 septembre 1872 : Les Gaves ont beaucoup grossi et des débordements eurent lieu dans la plaine d’Argelès.

Des débordements également à Labatut-Rivière (renouvelés en janvier 2013), mais seulement sur les habitations de la rive gauche.

Toujours à Lourdes. C’est à ce jour la 2e plus grosse crue jamais vue à Lourdes (un peu inférieure à juin 2013).

La Grotte des Apparitions avait les pieds dans l'eau. En fait, le Gave ne faisait que retrouver son lit (on l'a un peu détourné afin de créer l'esplanade devant la grotte).

26 octobre 1937

Le Gave déborde à Lourdes.

Le quai Saint-Jean

1er juin 1979

Une fois de plus, le Gave déborde à Lourdes.

13 décembre 2019

La crue de 2019.

Entre les deux tempêtes Elsa et Fabien qui ont déraciné de nombreux arbres, des crues ont touché principalement l’Adour et l’Echez, de Campan à Maubourguet, en passant par Tarbes.

Bénac

23 juin 1875

C'est la crue énorme de l’Adour. Le pont de Tarbes s’écroule (photo ci-contre). Et comme cela arrive souvent, les victimes de Tarbes (deux morts) étaient des spectateurs sur le pont. La Garonne a également débordé et on estime entre 200 et 500 victimes du côté de Toulouse.

Les premières images parvenues jusqu’à nous datent de 1875.

Analyse détaillée des crues du 18 juin 2013 par J.-S. Gion.

A lire :

29 mai 2023

Un orage stationnaire a fait ruisseler les eaux au cœur du bourg de Campan. Dans le secteur, Asté et Beaudéan ont également été touchés, sans trop de gravité.

13 juin 2018

La crue de 2018.

Lourdes, le Marquisat, mais aussi le nord de Tarbes (Rabastens, etc…) ont souffert ce jour-là.

Bénac, habituée des crues.

Les inondations d'octobre 1937.